Bonjour à tous !
Alors que le mois de février s’installe doucement, l’activité des maraîchers commence à s’accélérer. Dans les jours à venir, nous allons entrer dans la pleine période des semis, une étape importante mais qui n’est pas nécessairement réalisée par tous les maraichers. On vous explique tout ça en détail !
Pour commencer, un semis, qu’est-ce que c’est ? De manière très simple, le semis est l’action qui consiste à mettre une graine dans la terre avec pour objectif de la faire germer et donc de l’amener à se développer. La première question qui se pose alors est : où fait-on son semis ? En maraîchage, il y a deux grandes catégories de semis : le semis en pleine terre et le semis en plaque.
Vous l’aurez compris, nous faisons bien plus de semis en plaque que de semis en pleine terre en majeure partie pour gagner du temps et de la place, ce qui ne signifie pas que l’une ou l’autre des méthodes soit à proscrire. Pour faire du semis en plaque cependant, il faut du matériel. Tout d’abord les fameuses plaques, elles peuvent avoir un nombre de cavités varié, ces dernières étant alors plus ou moins grandes. C’est un facteur important à prendre en compte suivant le nombre de temps que les plants doivent passer dans les plaques. Si le plant y reste trop longtemps et n’a pas la place de se développer, on aura beaucoup de mal à le faire repartir en terre. D’ailleurs, pour savoir si un plant est resté trop longtemps en plaque : sortez-le doucement de sa cavité, si la motte tient toute seule parce que des racines se sont entortillées autour (on dit qu’elles chignonnent) alors votre plant a grand besoin de sortir de la plaque, les racines cherchent à se développer mais n’en ont pas la place.
Pour en revenir au matériel, un autre élément important est ce qui permet de sortir les plants des plaques. Chaque cavité a un petit trou au fond qui permet notamment d’éviter l’excès d’eau et ainsi que les plants se noient. Avec les plaques à dépoter, il suffit de poser sa plaque de plants dessus, d’appuyer un peu et hop, toutes les mottes sortent en même temps, un gain de temps assez certain. Elles peuvent également servir à faire les trous dans les mottes au moment de mettre les graines.
En complément, pour faire du semis en plaque il vous faudra du terreau pour remplir vos plaques, des étiquettes pour noter quelle graine est dans quelle plaque et à quel moment vous avez semé (si si, c’est très important !) et surtout, de la place ! Et oui, les semis en plaque c’est bien mais ça prend vite beaucoup de place.
Pour finir, en début d’article, on vous signalait que tous les maraîchers ne pratiquaient pas le semis et certains vont choisir de le faire uniquement pour certaines cultures. Mais pourquoi ? Il est possible en effet d’acheter directement des plants (graines déjà développées) prêts à être mis en terre. L’achat de plants permet de gagner du temps, les semis sont très chronophages et une erreur d’arrosage ou un changement de température brutal peut vous faire perdre toute une production. Les plants sont donc une solution plus sûre et plus rapide. En contrepartie, la diversité des variétés pour les plants est bien plus faible que celle disponible au niveau des graines. Enfin, acheter des plants a un prix et il est donc important de savoir si on gagne à les faire soi-même ou pas (technique, temps que l’on passe, taux de réussite etc.).
Et voilà, vous en savez plus sur les semis. En espérant que cet article a été instructif pour vous. Et pour ceux qui souhaitent avoir quelques tomates dans leur jardin cette année, à vous de jouer !
Cultive ! est un projet de micro ferme en maraîchage biologique diversifié dans la périphérie de Pau.
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