De bons outils pour un bon maraîcher

Bonjour à tous,

C’est un adage que l’on entend pour différents corps de métiers : un bon outil est essentiel pour faire du bon travail et surtout, il est important de savoir quel outil utiliser pour quelle tâche. Aujourd’hui, nous vous proposons un gros plan sur les outils que nous utilisons pour préparer les planches de culture.

Avant d’aller plus loin, une planche de culture, qu’est-ce que c’est ?
Dans le modèle de maraîchage que nous défendons, une des pratiques essentielles est celle de la planche de culture permanente. Il s’agit de définir une bande de terre sur laquelle nous cultiverons toujours. Qu’est-ce que ça implique ? En premier lieu et surtout que le sol de cet endroit ne sera plus jamais tassé : on ne marche plus dessus, on ne fait pas passer de grosse machine dessus. Bref, c’est une terre que l’on va travailler pour cultiver avec dans l’idée qu’à long terme, le sol et ses habitants le travailleront tout seuls.
Encore beaucoup de notions se cachent derrière ce concept mais voilà l’élément principal que vous devez retenir : une bande de terre légèrement surélevée que l’on cultive et qui n’est plus jamais piétinée. (Attention, cela ne signifie pas qu’on y cultive toujours la même chose mais ça, c’est encore une autre histoire 😉).

Ces planches de cultures peuvent en théorie avoir des dimensions variées. Dans les faits, avoir la même longueur de planche dans tout son jardin permet de faciliter le travail par la suite (la pose des filets anti-insectes par exemple, c’est plus facile si on peut mettre n’importe quel filet sur n’importe quelle planche). En outre, la largeur tend à se standardiser pour une raison assez simple : les outils ! Les outils que nous allons vous présenter désormais ont été dimensionnés pour s’adapter à une largeur de planche bien précise, reprendre cette dernière c’est donc se simplifier grandement la vie ! On vous laisse donc les découvrir. À noter que dans cet article nous allons partir du principe que le jardin est vierge et qu’il n’y a encore rien dessus.

Premiers outils nécessaires : Des piquets, un maillet et un cordeau !
Leur rôle : délimiter l’espace occupé par les planches et celui occupé par les allées. Cela permet d’utiliser de manière plus fluide les outils à venir et de se repérer dans l’espace, ce qui n’est pas simple quand on a le regard rivé vers le sol 😉

Ensuite : LA fameuse Grelinette de monsieur Grelin
Son rôle : Décompacter le sol. Pour grandir, les légumes ont besoin de racines. Sauf que si le sol est dur comme du béton, les petites racines des petites plantes auront du mal à se développer. Il est donc important de leur proposer un sol plus clément. La Grelinette entre alors en jeu. Cependant, contrairement aux techniques de labourage et de bêchage, il ne s’agit pas de retourner le sol. La nuance est essentielle, le sol est composé de couches, comme avec l’être humain, ce n’est pas pour rien que notre peau est à l’extérieur et que la chair est en-dessous. Inverser les couches du sol est donc contreproductif. La Grelinette décompacte mais ne retourne pas !

Mais combien de Grelinettes voit-on sur cette image ?

Et soudain surgit dans l’ombre… : La Campagnole
Son rôle : La Campagnole reprend le décompactage amorcé par la Grelinette mais y apporte une touche supplémentaire grâce à ses contre-dents : elle brise les mottes de terre. Il faut noter que si votre sol a déjà été décompacté, il est probable que vous puissiez utiliser la Campagnole sans passer par la case Grelinette.
Fun fact, la Grelinette que nous utilisons fait 40 cm de largeur. La Campagnole en fait 80 cm. Nous passons donc deux largeurs de Grelinette pour préparer une planche et une seule fois la Campagnole.

Et on salue : Le râteau Coleman
Son rôle : Uniformiser la surface de la planche et enlever les dernières mottes qui auraient résisté. Le but est d’implanter sur une planche, que ce soient des petites mottes de terre ou directement des graines, il est important d’avoir une surface, un lit de culture, uniforme et fin. Les passages de râteau permettent d’obtenir ce résultat. Et vous savez quoi ? Ce râteau fait 80 cm de large.
Si l’on veut transplanter des petites plantes, il est temps de le faire ! Cependant, si notre but était de semer directement sur la planche (donc de mettre des graines), il faut revenir légèrement en arrière.

Et voici : Le microculteur !
Son rôle : Après la campagnole et avant le râteau, on s’attaque au microculteur. Sa tâche est simple, affiner encore la terre pour faciliter l’insertion et la germination des graines. Actionné par une visseuse, cet outil va en quelque sorte émietter le sol. Attention, comme évoqué plus tôt, ses dents ne vont pas assez profond pour retourner le sol, il n’agit que sur la surface de ce dernier.

Non vous ne voyez pas double : Encore un râteau !
Son rôle : Après le microculteur et le râteau Coleman, il est possible de redonner du râteau, les dents de celui-ci sont plus serrées et nombreuses, il permettra d’avoir un travail plus fin. Encore une fois, cela dépend de ce que vous voulez mettre sur votre planche et du degré de précision et de finesse du sol dont vous avez besoin.

Les petites mains en plus : Goujonnette, seau, pelle, râteau classique
Leurs rôles : Enlever les racines profondes des plantes qui peuplaient le sol avant votre arrivée, ramasser les cailloux, décaisser l’allée pour accentuer légèrement la surélévation de la planche, remonter les mottes de terre qui ont décidé de se faire la malle… Autant de petites actions qui permettent de peaufiner votre travail et d’obtenir un résultat encore plus propre !

Et voilà, vous savez désormais comment on fait pour obtenir une jolie planche de culture. N’hésitez pas si vous avez des questions ou si certaines choses ne sont pas claires.

En vous souhaitant à tous une belle semaine !